15 October 2009

'Un homme retrouvé sans vie chez lui...deux ans après son décè'

Há coisas verdadeiramente inacreditáveis...esta, para mim, é uma delas...não pelo facto de por apenas passados dois anos ter sido encontrado um 'corpo', mas pela solidão por que esta pessoa deve ter vivido para, rigorosamente ninguém, ter dado pela sua falta. 


«Les volets blancs de l’appartement du rez-de-chaussée, situé 117, avenue Blanche-de-Castille, à Poissy (Yvelines), sont presque entièrement rabattus. Dans l’entrée, la boîte aux lettres, grise, toute neuve, est ouverte. Après avoir gravi quelques marches, la première porte est celle de José Gomes de Macedo. Le scellé apposé au bas de la serrure couleur or atteste du passage de la police. C’est derrière ces murs que ce Portugais de 62 ans est mort, seul, chez lui. Il y a de cela « plusieurs mois », de « mort naturelle », a conclu le médecin légiste lors de l’autopsie pratiquée mardi à l’institut médico-légal de Garches (Hauts-de-Seine).
Les policiers, eux, datent le décès à fin 2007. « C’est ce que nous avons établi à partir des éléments que nous avons retrouvés. » Parmi eux : un yaourt périmé, l’usage de l’électricité et du téléphone. Mais la date exacte restera toujours un mystère. Seule certitude : dimanche, à 23 h 45, lorsque les pompiers ont pénétré dans l’appartement, après avoir reçu un appel anonyme, José Gomes de Macedo était assis sur son canapé, son corps en partie momifié. Un choc pour les riverains.


«Un homme discret»
«Mort depuis deux ans? Non ce n’est pas possible!», s’exclame une voisine, stupéfaite. Cette dame aux cheveux noirs tenus par un serre-tête, lunettes vissées sur le nez marque une pause, le regard vague, et reprend: «Je l’ai vu deux ou trois fois rentrer en fin d’après-midi, il tenait un petit sac de courses, sans doute son repas du soir. Mais je ne me souvenais pas que ça faisait aussi longtemps. Peut-être que ça s’est passé pendant les vacances et que l’on a pas remarqué ? Et puis je n’ai rien senti non plus. C’est vraiment triste… sans famille on est rien.» Dans les escaliers, une jeune femme se rappelle de cet homme «qui boitait un peu» et «faisait bien ses 60 ans», mais rien de plus. «C’était un homme discret, il ne parlait pas beaucoup, nous, on pensait qu’il était parti en vacances ou qu’il avait déménagé. Le courrier débordait de sa boîte aux lettres», disent à l’unisson, à travers leurs portes entrebâillées, les voisins du premier.


Installation en 2001
Le couple a bien «senti» une odeur nauséabonde émaner du rez-de-chaussée. «Nous avons prévenu le gestionnaire de l’immeuble à deux reprises et, à chaque fois, ils ont fait nettoyer les lieux», explique le mari. L’odeur ne s’est pas évanouie pour autant mais personne n’a tenté de pousser la porte de José Gomes de Macedo. Le bailleur, Icade, n’a rien remarqué non plus. «Parfois, on ne voit pas les locataires avant plusieurs années, et puis les prélèvements bancaires se font automatiquement», indique l’un des employés. Aux alentours de l’immeuble, des boulistes ont aperçu quelquefois le sexagénaire à sa fenêtre mais il ne se mélangeait jamais à eux.
Pourtant, José Gomes de Macedo, 62 ans, s’était installé dans l’immeuble en octobre 2001 après avoir vécu dans un foyer à La Coudraie, non loin de son nouveau logement. Selon les premiers éléments de l’enquête, rassemblés par le commissariat de Poissy, l’homme était arrivé «il y a une vingtaine d’années dans la région». Il s’était présenté comme «célibataire». Pourtant, au Portugal, où il est né, à Vila Verde, José Gomes de Macedo était marié et père de quatre enfants. Le contact avec ses proches avait été rompu depuis plusieurs années déjà. Voilà pourquoi ses voisins n’ont jamais aperçu de famille ni même d’amis venus lui rendre visite. José Gomes de Macedo était seul. Désespérément seul.»


Source: France Soir FR

Publicado artigo no Público, intitulado 'Emigrante morto em casa depois de dois anos' 

No comments: